Dyspraxie et dyslexie : comment les différencier ?

Vous confondez régulièrement dyspraxie et dyslexie ? Pour vous aider à mieux les discerner, voici quelques explications.

Dyslexiques, dyspraxiques, dyscalculiques, dysorthographiques... Pourtant bien différents, tous ont en commun de faire partie de ce que l'on appelle les troubles DYS. En France, "6 à 8%" de la population en serait touchée selon la Fédération Française des DYS. Si vous en avez déjà entendu parler, savez-vous vraiment différencier la dyslexie de la dyspraxie ? Contrairement aux idées reçues, il s'agit bien de deux pathologies différentes dont les symptômes et les conséquences sur la personne touchée ne sont pas les mêmes.

La dyslexie : reconnaissable par les difficultés de lecture

Pour mieux comprendre la dyslexie, il est important de savoir ce qu'elle engendre. Elle est le plus souvent reconnaissable chez les personnes qui éprouvent de réelles difficultés à lire : ces dernières ont en effet du mal avec la phonologie ou les sons, et prennent ainsi beaucoup de temps à décrypter ce qui est écrit. Et puisque le décodage est difficile en lecture, il l'est aussi en écriture : les personnes dyslexiques sont connues pour avoir de grosses difficultés lorsqu'il s'agit d'écrire ou de bien intégrer les règles d'orthographe. Elles écrivent donc régulièrement leurs textes avec des fautes pouvant paraître affolantes pour les personnes n'étant pas touchées par cette pathologie, car considérées comme des règles "basiques". Sans pour autant affecter les capacités cognitives, la dyslexie impacte aussi de façon importante ce que l'on appelle la mémoire du travail. Il est donc plus difficile, pour les personnes touchées, d'apprendre différentes capacités. Aujourd'hui, il est tout à fait possible de se tourner vers un professionnel pour travailler les différents soucis causés par la dyslexie. Les ortophonistes sont les plus conseillés, car ils aideront la personne en question au fil des séances à être plus à l'aise avec les différentes sonorités et l'écriture notamment.

La dyspraxie : une histoire de coordination

Bien que la dyspraxie soit considérée comme un trouble neurologique comme la dyslexie, elle se différencie au niveau de la coordination des gestes. Auparavant appelé "syndrôme de l'enfant maladroit", ce trouble DYS est reconnaissable par la très grande maladresse des personnes touchées. Mouvements mal exécutés, objets lâchés sans le vouloir, mauvais équilibre... Cela se ressent le plus souvent dans les activités sportives, de loisirs (difficultés à faire du vélo, à conduire), mais aussi dans l'apprentissage scolaire, qui peut se faire plus lentement que la moyenne. Parmi les autres symptômes possibles se trouvent aussi : un cheminement de la pensée différent, une perception des choses plus compliquée, et des difficultés à comprendre ou à saisir certaines explications. La dyspraxie s'accompagne également de troubles de la concentration : la sensibilité au bruit est bien plus importante chez les personnes atteintes de cette pathologie. Pour limiter les difficultés rencontrées au quotidien, les personnes dyspraxiques peuvent se tourner vers des professionnels à même de les aider : il est conseillé de se tourner vers des psychomotriciens notamment, qui aideront la personne par différentes formes de réeducation.