L'esprit de Noël a-t-il un réel impact sur notre cerveau ?

©Vasyl, Adobe Stock - L'esprit de Noël se transmet de génération en génération.
À Noël, il y a la team émerveillée et la team déprimée à l'image de Scrooge, le personnage de Charles Dickens. Et si l'on parle souvent d'esprit de Noël, il se pourrait qu'il existe vraiment dans notre cerveau, comme l'a révélé une étude menée par des chercheurs danois.
L'approche de Noël en excite plus d'un... Adeptes des chants de Noël de Mariah Carey, ils se réjouissent à l'idée de faire les cadeaux, décorer le sapin (parfois fait dès Halloween terminé) et de concocter le menu. On appelle ça avoir "l'esprit de Noël", qui se transmet depuis des siècles de génération en génération... ou non d'ailleurs. En effet, on a de l'autre côté un autre type de personnes, celles qui restent insensibles à l'arrivée de Noël. Des fêtes qui peuvent même les déprimer, que les Anglo-Saxons nomment le "bah humbug" en référence à Ebenezer Scrooge, personnage phare des plus célèbres contes de Charles Dickens, qui se montre très méprisant envers Noël et ses traditions. Cette différence de sentiments face à l'approche de Noël, a suscité la curiosité de deux chercheurs danois qui ont décidé d'étudier le cerveau humain pour savoir s'il existait bien un "esprit de Noël".
Cinq zones du cerveau activées pour les amoureux de Noël
Pour cette étude, publiée en décembre 2015 dans l'édition de Noël du British Medical Journal, l'équipe de chercheurs danois a fait appel à un groupe de 20 personnes, toutes en bonne santé : dix étant très enjouées à l'approche des fêtes et dix cousins de Scrooge.
Après avoir répondu à un questionnaire pour renseigner leurs traditions personnelles liées à Noël, leur ressenti par rapport à cette fête et leur appartenance ethnique, toutes les personnes ont dû ensuite regarder 84 images en 3D avec des lunettes spéciales pendant deux secondes chacune.
La séance imagée terminée, les chercheurs ont observé l'activité cérébrale des participants en utilisant l'imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle (IRMF). Résultat : seuls ceux qui ont l'habitude de fêter Noël ont eu 5 zones cérébrales qui se sont activées de manière plus importante que les 10 n'ayant aucun engouement pour cette fête.
En effet, celles qui aiment fêter Noël ont pu ressentir de la joie juste en visionnant des images leur rappelant ce moment si important. Les cinq zones cérébrales activées sont le cortex moteur primaire gauche, le cortex prémoteur, le cortex du lobe pariétal inférieur gauche et supérieur, ainsi que le cortex primaire bilatéral somatosenseur. Ces zones, déjà étudiées par des neurologues, sont liées à des éléments très variés comme le toucher, l'expérience de la spiritualité, l'analyse de l'expression faciale des émotions et la capacité à s'oublier pour se tourner vers le monde extérieur.
Quelle conclusion donner à cette étude ?
La conclusion est qu'il existe bien un "esprit de Noël" dans notre cerveau et pas seulement dans l'imaginaire collectif. Toutefois, cette découverte doit être interprétée avec prudence, puisque d'autres études doivent être réalisées afin de confirmer à 100% cette théorie. Si l'esprit de Noël est magique, il reste encore très complexe.
publié le 6 décembre, Mathilde Dandeu, Webedia