Couple : 4 Français sur 10 ont déjà espionné le smartphone de leur moitié

Le numérique impacte bien plus la vie de couple qu'on ne le pense. Selon une étude IFOP réalisée récemment pour le Journal du Geek, près de 4 Français sur 10 auraient déjà espionné le smartphone de leur moitié. Une habitude bien plus répandue qu'on ne le croit, et qui peut même aller très loin.

La confiance au sein du couple serait-t-elle une vertu reléguée aux oubliettes par les nouvelles générations ? C'est en tout cas ce que laisse croire cette nouvelle étude de L'IFOP pour Le Journal du Geek. Réalisée en ligne du 13 au 17 avril 2023 (auprès de 2006 personnes dont 1376 en couple), l'étude, à travers différents angles, met en avant l'irrésistible besoin, à l'ère du tout numérique, de tout savoir sur la personne avec qui l'on partage sa vie amoureuse. Une étude qui révèle à quel point le portable peut obnubiler, et à quel point la thérapie de couple peut être importante pour sauver sa relation. Surtout lorsque 4 Français sur 10 avouent avoir déjà espionné le portable de leur partenaire.

Une pratique plus répandue qu'on ne le croit

Lorsque l'on s'intéresse de plus près à cette pratique (nommée par les anglo-saxons le "snooping"), on apprend que ces Français, qui n'hésitent pas à espionner le smartphone de leur moitié, sont 21% à le faire de manière exceptionnelle et 14% de manière occasionnelle. Ce sont d'ailleurs chez les femmes que ce problème de confiance est le plus répandu, car 44% des interrogées ont reconnu l'avoir déjà fait, contre 35% des hommes. Plus généralement, c'est chez les plus jeunes que le manque de communication et de confiance est flagrant : l'étude révèle que du côté des moins de 35 ans, 67% des femmes et 56% des hommes ont déjà cédé à l'appel, contre seulement 33% des plus de 35 ans.

Les échanges avec les autres le plus souvent concernés

Toujours selon la même étude, c'est tout ce qui a trait aux échanges avec d'autres personnes qui obnubile le plus les personnes qui espionnent. Lorsqu'ils se décident à passer à l'acte, ce sont toujours les messages privés qui sont consultés en premier (sur tous les supports : messagerie, réseaux sociaux...), surtout pour les femmes (32%). Seuls 23% des hommes interrogés s'y sont déjà intéressés.

Des moyens employés de plus en plus intrusifs

Puisqu'il est aujourd'hui très facile d'accéder au contenu du portable de son partenaire, le tout en un seul clic, on pourrait penser que les moyens mis en place ne sont pas forcément très poussés. C'est faux. Ils sont même de plus en plus intrusifs. Lorsque l'on s'intéresse aux espionnés (que 66% des hommes et 52% des femmes de moins de 25 ans ont déjà expérimenté malgré eux), on remarque qu'il existe différents stades d'espionnage. La consultation du téléphone contre l'avis de la personne (pour 30% des interrogés) d'abord, puis l'écoute des conversations (25%), et enfin l'utilisation des codes du téléphone. En dernier, on remarque l'utilisation du plus intrusif des espionnages : la géolocalisation.