Syndrome post-orgasmique après l'amour : qu'est-ce que ce trouble masculin ?

Très peu connu en France, le syndrome post-orgasmique (SPO) est une maladie qui ne touche que les hommes et, le plus souvent, après l'amour et plus précisément l'éjaculation. Mais consiste-t-elle exactement ? Comment la reconnaître ? Voici quelques informations pour tout comprendre.

Il arrive régulièrement que les hommes, après une nuit torride avec leur partenaire, entrent dans ce que l'on appelle la période réfractaire pour quelques heures ou durant les quelques jours suivant l'acte. Un phénomène courant et tout à fait normal qui s'explique par la chute de nombreuses hormones dans le corps après l'éjaculation. Les hormones du plaisir, mais aussi la chute du taux de dopamine amènent alors les hommes à ressentir une chute drastique de la libido, et parfois aussi une grosse baisse de moral. Un phénomène qui peut même aller jusqu'à la déprime pour certains hommes, qui ressentent ces effets à l'extrême. Dans ces cas-là, il peut alors s'agir de syndrome post-orgasmique, une maladie très peu connue et très peu répandue qui ne touche que les hommes.

Des symptômes très handicapants

Comme son nom le laisse entendre, le syndrome post-orgasmique ne survient qu'après une éjaculation, et ce indépendamment de son origine : que ce soit après un rapport sexuel ou même une masturbation, les douleurs et les symptômes surviennent subitement et de façon intense. Fièvre, courbatures, maux de tête, mais aussi problèmes de mémorisation, d'attention ou encore terribles démangeaisons nasales oculaires ou nasales sont autant de symptômes qui peuvent survenir et vous alerter. Et de la même manière qu'ils peuvent fortement handicaper le quotidien des hommes concernés (en raison des fortes douleurs physiques), ces problématiques peuvent avoir un impact non-négligeable sur le mental (anxiété et angoisses sont également monnaie courante). Peu renseignés sur le sujet, les hommes finissent par se remettre entièrement en question n'osant pas en parler à leur entourage ni à un professionnel de santé par peur d'avoir honte. Certains en viennent même à redouter les rapports sexuels.

Des origines encore méconnues

En raison du nombre trop peu élevé de consultations à ce sujet, il est difficile d'évaluer avec précision le nombre de cas recensés en France aujourd'hui. L'on sait néanmoins que le SPO est un syndrome rare qui ne touche que très peu de personnes. Quant à son origine, les scientifiques tablent aujourd'hui sur plusieurs pistes. Le SPO pourrait survenir en raison de problèmes hormonaux, de défaillance immuno-allergologique ou même de troubles psychosomatiques... Et s'il n'est pas possible de guérir de ce syndrôme problématique (aucun traitement n'a été trouvé à ce jour), il existe en revanche quelques méthodes qui peuvent soulager les symptômes ressentis par les malades. Les anxiolytiques, les antalgiques, les anti-inflammatoires ou même les psychotropes prescrits par votre médecin peuvent par exemple être utilisés, bien que leur efficacité pour contrer la maladie ne soit pas forcément reconnue.