Coupe du monde de rugby 2023 : Jean Dujardin et Antoine Dupont dénoncent la "récupération" dans la Une de "Valeurs actuelles"
La Une de "Valeurs actuelles" du jeudi 14 septembre 2023. © "Valeurs actuelles"
"La France rugby, oui, vos valeurs, non ! Pas de récupération. Merci". Jean Dujardin, acteur chef d'orchestre de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de rugby le 8 septembre 2023, et Antoine Dupont, le capitaine du XV de France, ont fait comprendre leur gêne après avoir découvert, jeudi 14 septembre, leur visage en Une de "Valeurs actuelles".
"La France rugby, oui, vos valeurs, non"
Des clichés des deux hommes, censés représenter "La France rugby", sont accompagnés d'une autre photo, celle du clocher d'une église au milieu d'un village. Le tout est sous-titré : "Supporteurs bien élevés, joueurs patriotes, valeurs exemplaires, les recettes d'un sport enraciné devenu un modèle de société".
Pour faire état de sa désapprobation, Antoine Dupont a republié, ce vendredi 15 septembre 2023, une story Instagram de Jean Dujardin. L'acteur, qui se désolidarise de la couverture, a écrit : "La France du rugby oui, vos valeurs non. Pas de récupération. Merci."
À LIRE AUSSI : "Je tombe à la renverse" : Jean Dujardin dénonce le "déferlement de commentaires" contre la cérémonie d'ouverture de la Coupe du mondeCette initiative est arrivée jusqu'aux oreilles de Tugdual Denis. Le directeur de la rédaction de "Valeurs actuelles" a pris la plume pour justifier son choix éditorial et publié sa lettre, intitulée "Lettre d'un amoureux éconduit", ce samedi 16 septembre 2023 sur X.
Jean Dujardin et Antoine Dupont, lettre d'un amoureux conduit. pic.twitter.com/VEoTJjJigQ- Tugdual Denis (@TugdualDenis) September 16, 2023
"Nous vous avons mis à la Une de notre journal car nous cherchons des modèles, et à fuir, autant que nécessaire, la complainte", écrit-il. "Vous évoquez le mot récupération. Parce que nous sommes (et resterons) génétiquement un journal de droite conservatrice ? On ne penserait jamais, croyez-nous, au mot récupération si nous voyions vos visages à la Une de 'Libération', de 'L'Humanité' ou de 'L'Obs'. Parce que chacun a le droit de vous aimer, que chaque journal est libre de ses publications", s'est-il défendu.
publié le 16 septembre, Ludovic Galtier Lloret, Puremédias
