"Clique" : Hoshi raconte les menaces de mort reçus après son baiser lesbien dans "Les victoires de la musique"

"Clique" : Hoshi raconte les menaces de mort reçus après son baiser lesbien dans "Les victoires de la musique" © Canal+
Des messages qui ne s'arrêtent pas. En mars 2020, lors des "Victoires de la musique" diffusés sur France 2, la chanteuse Hoshi avait embrassé l'une des danseuses autour d'elle, à l'issue de sa prestation. Une séquence qui avait conduit à une vague de haine homophobe sur les réseaux sociaux. L'interprète avait alors déposé plainte pour "harcèlement moral en meute", "menaces de mort et de viols", "injures aggravées" et "provocation à la haine".
Jeudi dernier, le parquet de Paris a annoncé qu'un seul internaute sera jugé en juin à Paris pour "harcèlement moral en raison de l'orientation sexuelle". Hoshi a fait savoir, par la voix de son avocate, qu'elle était "déçue" de ne voir comparaître qu'une seule personne devant la justice. Contacté par l'AFP, le parquet de Paris a précisé que d'autre individus, mineurs, avait été identifiés, et qu'en fonction du lieu de résidence de ces adolescents, il appartiendra aux parquets locaux de décider de les poursuivre ou non.
"Ca n'a pas changé depuis trois ans"
Invitée hier dans "Clique" sur Canal+, Hoshi a expliqué qu'elle continuait à recevoir des menaces de mort, malgré les plaintes déposées : "Ca n'a pas changé depuis trois ans". "Dès que je fais une télé, ça recommence (...) Il y a des raids contre moi. J'ai reçu 5.000 messages et ça n'a pas bougé. J'ai eu peur à chaque fois que je suis monté sur scène. Ma santé en a pris un coup. Psychologiquement, j'ai été mal pendant longtemps", a-t-elle raconté, confiant avoir perdu dix kilos depuis son intervention aux "Victoires de la musique".
"J'ai eu envie de tout arrêter, plusieurs fois durant la tournée. Je n'avais plus envie d'aller sur scène, d'aller sourire... Je n'avais plus envie de regarder les messages bienveillants parce que ça m'obligeait à voir tous les messages négatifs. Ca m'a mis une distance avec mon public. C'est dur. J'ai peur pour mes proches aussi", a témoigné Hoshi.
"Ils attendent toujours qu'il y ait un suicide pour agir..."
Dans un message sur les réseaux sociaux, l'article a interpellé l'Etat pour que ces vagues de cyberharcèlement cessent. "Ca fait trois ans. Il y a eu une enquête. Moi-même j'ai retrouvé des gens en faisant des recherches de mon côté, parce que je devenais folle à la fin. Et au final, une personne au procès, alors que j'ai reçu 5.000 menaces de mort. Il y en a qui ont encore leur photo de profil. C'est facile de les retrouver", s'est-elle désolée. Et d'indiquer : "Ils attendent toujours qu'il y ait un suicide ou une agression physique pour agir...". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
publié le 17 janvier, Florian Guadalupe, Puremédias