Nouvelle victoire pour la protection animale : Valentino renonce à la fourrure

© Laurent Zabulon, Abaca - Défilé de prêt-à-porter Valentino de la saison printemps/été 2016 à Paris, le 6 octobre 2015.
Se trimballer des peaux de bêtes sur le corps fut synonyme, un temps, d'aisance financière. Cet apparat au goût douteux est désormais renié par les consommateurs, et les marques suivent le pas. Dernier en date à se ranger dans les rangs de la cause animale : la maison italienne Valentino.
À force d'électrochocs, les consciences s'éveillent. Dans un communiqué partagé mercredi 19 mai 2021, la griffe romaine Valentino a annoncé abandonner l'utilisation de la fourrure animale dans ses collections. La mesure sera mise en place après son défilé automne-hiver 2021/22. La maison de couture a officialisé l'arrêt de son entreprise spécialisée dans les peaux de bêtes, Valentino Polar, dès 2022. "Le concept 'sans fourrure' est parfaitement en phase avec les valeurs de notre entreprise. Nous avançons rapidement dans la recherche de matériaux alternatifs en vue d'une plus grande attention à l'environnement pour les collections des prochaines années", a déclaré le PDG Jacopo Venturini.
Le luxe, réellement prêt à se détacher des peaux ?
Le cri de ralliement "Plutôt à poil qu'en fourrure", scandé par PETA dès les années 1990, a convaincu une multitude d'institutions mode : Burberry, Balmain, Prada, Burberry, Chanel, Jean-Paul Gaultier, Gucci, Versace, Maison Margiela, Giorgio Armani, le groupe Inditex... Elles rejoignent des pionnières comme Stella McCartney, qui n'a jamais cédé à la "tendance". Bien que 91% des Français s'opposaient à la commercialisation de la fourrure dans un sondage Ifop de 2019, le porte-parole de la Fédération Française des Métiers de la Fourrure (FFMF) se vantait la même année des chiffres de la filière tricolore : "300 millions d'euros de chiffre d'affaires, un chiffre qui reste plutôt stable." Le combat pour la protection animale continue.
publié le 21 mai, Elodie Falco, Jellyfish France