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Fashion histoire : d'où viennent le porte-jarretelles et la guêpière ?

©LIGHTFIELD STUDIOS, Adobe Stock - Le porte-jarretelles a longtemps été boudé par les femmes.

Si le porte-jarretelles et la guêpière sont aujourd'hui considérés comme des pièces de lingerie fine glamour et sexy, cela n'a pas toujours été le cas. À l'approche de la Saint-Valentin, voici les origines de ces deux pièces décryptées.

Quoi de plus sexy et de plus glamour qu'une femme portant une guêpière accompagnée d'un porte-jarretelles et de bas ? Dans l'imaginaire collectif, cette image représente souvent la femme fatale, séductrice, qui ose et s'assume entièrement. Pourtant, par le passé, cela n'a pas toujours été le cas et il a fallu de nombreuses années avant que les femmes ne portent ces pièces pour le plaisir et non plus par obligation.

Le porte-jarretelles : d'une pièce de lingerie inconfortable à un dessous sexy et glamour

Depuis son apparition au XVIIe siècle, le porte-jarretelles a connu bien des évolutions avant d'arriver à la pièce telle qu'on la connaît aujourd'hui. Lorsqu'il fait son apparition, il est en premier lieu utilisé par les femmes (et même les hommes à l'époque !) pour son côté pratique, car il permet d'éviter que les bas de contention ne tombent à chaque mouvement. Plus confortable et agréable à porter que les jarretières, le porte-jarretelles supplante rapidement ces dernières. Pas très esthétique en revanche, il ne fait pas vraiment l'unanimité et ne commence à rencontrer du succès que lorsque la mode en fait une tendance à part entière, à la fin du XIXe siècle. Les Françaises, qui jusque-là boudaient un peu la pièce, voient en effet les femmes venues d'Angleterre ou encore des États-Unis porter le porte-jarretelles avec chic et sensualité, et finissent par se laisser tenter. Malgré cet engouement, le dessous ne fait pas long feu et tombe en disgrâce quelques années plus tard : devenu très populaire et porté par les prostituées, il est alors synonyme de mauvais goût et de vulgarité. Ce n'est qu'en 1970 que le porte-jarretelles connaît un regain de notoriété grâce à la célèbre créatrice Chantal Thomass qui le remet au goût du jour. Le porte-jarretelles devient alors une pièce de lingerie érotique.

La guêpière : une inspiration du corset

Comme le porte-jarretelles, la guêpière n'a pas toujours été la pièce de mode que l'on connaît aujourd'hui. Bien avant cela, elle s'apparentait au corset, l'un des sous-vêtements féminin les plus inconfortables et désagréables à porter de l'histoire, car pensé pour affiner le plus possible la taille. Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale et plus précisément en 1947 que la pièce évolue pour devenir l'emblématique guêpière sous le coup de crayon du créateur Marcel Rochas. Puisque les taille fines et marquées sont très à la mode à l'époque, l'ensemble de lingerie connaît un succès fou : plus confortable que son aîné, il met en valeur les plus belles courbes des femmes avec son soutien-gorge, son bustier et son porte-jarretelles. Aérienne et élastique, elle est par la suite popularisée par les plus grandes icônes telles que Marilyn Monroe ou Ava Gardner. Christian Dior lui-même s'inspire de cette nouvelle pièce pour créer des robes avec guêpière intégrée, qui marqueront l'histoire de la mode. Et si à partir des années 1960 la guêpière passe de mode avec l'arrivée du pantalon pour les femmes, elle revient peu à peu dans les placards pour devenir un dessous sexy et glamour.

publié le 3 février, Constance Agnes, Webedia

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