Encens et bougies parfumées : quels sont leurs impacts sur l'environnement ?

©Ira, Adobe Stock - Il est important de ne pas allumer une bougie parfumée en même temps que de l'encens.
Qui n'aime pas parfumer son intérieur avec un bâton d'encens, ou allumer une bougie senteur vanille le soir devant un bon livre et une tisane ? Des gestes parfois quotidiens qui peuvent aussi avoir un impact sur l'environnement et la qualité de l'air intérieur.
Quelle cire de bougie préconiser pour éviter un fort impact sur l'environnement ?
Il existe une multitude de bougies avec des prix différents, de 2 euros à parfois plus d'une centaine. Celles que l'on appelle "bon marché", sont souvent fabriquées à partir de paraffine ou cire minérale, elle-même obtenue à partir du pétrole qui est blanchi, désodorisé puis purifié par le biais de plusieurs processus aux substances chimiques. Ce qui n'est pas vraiment idéal pour le bien-être de notre planète. Lorsque ces bougies brûlent, elles émettent des composés organiques volatiles (COV) toxiques comme l'acétone, le benzène et le toluène.
La solution ? Se tourner vers des bougies à base de cire végétale ou cire d'abeille, qui se présentent telles des alternatives plus naturelles que celles à base de cire minérale classique. Parmi les cires végétales, on retrouve notamment celle de soja. Si son utilisation demande une grande production de soja, elle reste naturelle et biodégradable. Mais le nec plus ultra est aujourd'hui la cire de colza. Principalement cultivée en Europe, son empreinte carbone est plus faible, bien qu'à l'achat, son prix reste encore assez élevé car plus difficile à travailler.
Bougies parfumées : sont-elles nocives ?
Si vous êtes un adepte des bougies parfumées, sachez que selon certaines, elles peuvent contenir jusqu'à 95% de produits chimiques dérivés du pétrole. Parmi eux, on peut citer : les phtalates, les muscs synthétiques, les aldéhydes, les dérivés du benzène. Ces derniers sont très souvent accusés d'être nocifs pour l'environnement et pas très bons pour la santé car potentiellement considérés, pour certains, comme des perturbateurs endocriniens. Vous préférez les bougies aux huiles essentielles* ? Si elles sont plus naturelles, elles ne le sont pas non plus à 100%. En septembre 2008, le magazine Que choisir mentionnait, en effet, que ces huiles pouvaient aussi dégager de l'acétaldéhyde, du toluène et du limonène.
L'encens plus polluant que les bougies parfumées ?
Dans les croyances, certains bâtons d'encens auraient des vertus purificatrices, ou éloigneraient les mauvais esprits comme ceux à la sauge. Pourtant, sa concentration en benzène, toluène, éthylbenzène, styrène, formaldéhyde, acétaldéhyde et acroléine, ainsi qu'en hydrocarbures alipathiques polycycliques (HAP) serait plus élevée que pour les bougies parfumées, d'après une étude révélée en 2017 par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Toutefois, les bougies contiendraient plus de particules fines et d'oxyde d'azote.
Parfumer son intérieur occasionnellement, le bon geste à adopter
Si vous avez du mal à vous passer d'encens et de bougies parfumées, il existe quelques recommandations : vous pouvez opter pour des encens ayant le moins de matière possible en privilégiant le bâton au lieu du cône. Quant à la bougie, il est préférable de la choisir en cire d'abeille ou végétale. On essaie de ne pas allumer de l'encens et une bougie parfumée en même temps et on les utilise occasionnellement. Enfin, pensez à bien aérer vos pièces.
*Attention, les huiles essentielles sont déconseillées aux femmes enceintes, allaitantes et aux enfants de moins de trois ans. Demandez toujours un avis médical.
publié le 13 janvier, Mathilde Dandeu, Webedia