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Transport maritime : comment réduire son impact environnemental ?

  • ©GreenOak, Adobe Stock - Le transport maritime est un secteur particulièrement polluant.
  • ©tawatchai1990, Adobe Stock - Des mesures ont déjà été prises pour diminuer la pollution due au fioul maritime.

La grande majorité du commerce mondial se faisant par les mers, le transport maritime est particulièrement polluant et émetteur de gaz à effet de serre. Plusieurs pistes sont à l'étude ou ont déjà été mises en place pour réduire l'empreinte écologique de ce secteur. Tour d'horizon.

Le transport maritime, un secteur très polluant

Selon Armateurs de France, l'organisation professionnelle des entreprises de transport maritime, le transport maritime représente 2,3% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. C'est plus que le transport aérien qui, selon l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), représente 2% des émissions totales de GES. Et la tendance ira à la hausse, puisque le volume de fret maritime augmente de jour en jour. D'après l'Institut supérieur d'économie maritime (Isemar), l'empreinte environnementale du transport maritime "devrait passer à 17% d'ici 2050 si rien n'est fait".

Changer de carburant pour diminuer son impact sur l'environnement

Mauvais élève en matière d'écologie, le secteur a déjà pris quelques mesures pour diminuer son impact. Puisqu'il est impossible de renouveler d'un coup un parc de plusieurs dizaines de milliers de navires, il faut limiter l'impact de la flotte existante, tout en créant en parallèle des bateaux moins polluants. L'une des premières mesures à prendre consiste à améliorer la qualité des carburants. En 2020, l'OMI (Organisation maritime internationale) a déjà décidé de limiter leur taux de soufre, le passant de 3,5% à 0,5%. Auparavant en effet, la majorité des navires utilisait du fioul lourd comme carburant, bien moins cher que celui des voitures mais plus polluant, notamment à cause du soufre.

Des alternatives au fioul sont également à l'étude, comme le gaz naturel liquéfié (GNL), l'hydrogène ou les biocarburants.

Ces autres pistes pour réduire la pollution

Plusieurs autres points peuvent faire l'objet d'améliorations pour diminuer l'impact du transport maritime sur l'environnement :

• Améliorer davantage la protection des zones maritimes sensibles en augmentant les contraintes pour les navires de passage et en multipliant les contrôles,

• Protéger davantage de zones,

• Réduire la vitesse des navires,

• Améliorer les ports.

D'après le ministère français de la Transition écologique, un pétrolier abaissant sa vitesse de 12 à 11 noeuds verrait sa consommation d'énergie diminuer de 18%. En descendant à 10 noeuds, la réduction atteindrait les 30%. En plus de cet avantage, une diminution de la vitesse entraînerait une baisse de la pollution sonore, nocive pour de nombreux animaux marins, mais aussi une baisse des risques de collision avec des cétacés.

À noter également que des expériences sont menées dans certains ports afin de brancher électriquement les bateaux lorsqu'ils sont à quai. En effet, même à l'arrêt, les bateaux continuent de consommer du carburant pour produire l'électricité nécessaire à leur fonctionnement, ce qui aggrave davantage la pollution.

publié le 31 mars, Émilie Nougué, Jellyfish France

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