2 ans de la mort de Johnny : la bataille pour son héritage en 10 dates clés
Le 5 décembre 2019 marque le second anniversaire de la mort du Taulier. Depuis, le clan Hallyday s'est profondément déchiré : d'un côté, Laeticia Hallyday, la veuve de Johnny, et de l'autre, ses deux grands enfants, Laura Smet et David Hallyday. En cause ? L'épineuse question de l'héritage du défunt chanteur. Rappel des faits en 10 dates clés.
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© Abaca, Gouhier Nicolas 1/105 décembre 2017 : la disparition d'un pilier de la chanson française
"Johnny Hallyday est parti. Jean-Philippe Smet est décédé dans la nuit du 5 décembre 2017. J'écris ces mots sans y croire. Et pourtant, c'est bien cela. Mon homme n'est plus. Il nous quitte cette nuit comme il aura vécu tout au long de sa vie, avec courage et dignité." Telle est l'annonce de Laeticia Hallyday communiqué à l'AFP pour annoncer le décès du chanteur, emporté par le cancer à l'âge de 74 ans. Johnny Hallyday lors des Victoires de la Musique au Zénith de Paris, le 12 février 2016.
Fabien Gallet
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© BestImage, Veeren 2/109 décembre 2017 : des obsèques placées sous le signe de la paix
Toute la famille apparaît soudée lors des obsèques organisées à Paris, le 9 décembre 2017. Retransmise en direct, c'est une cérémonie en grande pompe qui se tient en l'église de la Madeleine, où sont venus rendre hommage les proches du Taulier (Line Renaud, Jean Reno, Philippe Labro...) et des centaines de milliers de fans. Le 11 décembre, Johnny Hallyday est inhumé au cimetière marin de Lorient, à Saint-Barthélemy, l'île chère au coeur du chanteur. La bataille juridique peut commencer. Laura Smet, David, Laeticia et ses filles Jade et Joy Hallyday devant l'église de la Madeleine à Paris, le 9 décembre 2017.
Fabien Gallet
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© BestImage, Agence BestImage 3/1012 février 2018 : Laura Smet s'en va en guerre
Deux mois après l'enterrement de son père, Laura Smet annonce contester les modalités de succession rédigées par son père en Californie, lesquelles lèguent "l'ensemble de son patrimoine et l'ensemble de ses droits d'artiste" à Laeticia Hallyday. Cette dernière, dans un communiqué, assure ne pas vouloir "polémiquer par voie de presse" et regrette que ses beaux enfants "aient choisi la voie médiatique plutôt que de s'en tenir à un cadre familial et légal". Interrogation majeure : le testament répond-il du droit français ou américain ? Laura Smet et Johnny Hallyday lors d'une soirée à Paris, en 2003.
Fabien Gallet
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© BestImage, Jacovides - Junior 4/1030 mars 2018 : le disque posthume de Johnny au coeur des débats
Cinq jours plus tard, le 17 février 2018, Laura et son frère David Hallyday saisissent la justice en référé afin de pouvoir écouter le disque posthume de Johnny prévu pour octobre de la même année. En attendant, ils demandent que soient gelés le patrimoine immobilier et les revenus de leur père. Prévue le 15 mars, l'audience est reportée au 30 mars. Ce jour-là, les avocats de chaque partie s'affrontent au tribunal de grande instance de Nanterre. L'avocat de Laura Smet déclare que Johnny est un "destin français", quand celui de Laeticia assure que les volontés du chanteur (ne rien donner à ses grands enfants car ayant déjà fait "des donations par le passé"), doivent être respectées. David Hallyday et Laura Smet lors des NRJ Music Awards à Cannes, le 23 janvier 2010.
Fabien Gallet
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© BestImage, Cédric Perrin 5/1013 avril 2018 : entre victoire et défaite
Mi-avril 2018, la décision du TGI de Nanterre tombe. David et Laura remportent une première bataille : le tribunal ordonne en effet le gel d'une partie des biens immobiliers de Johnny Hallyday et la mise sous séquestre de tous ses droits artistiques. Néanmoins, dans le même temps, frère et soeur se voient refuser le droit de regard sur l'album posthume de leur père. La question du testament, elle reste toujours en suspens. Portrait de Laura Smet réalisé à Paris, le 22 juin 2018.
Fabien Gallet
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© BestImage, Guillaume Gaffiot 6/1024 mai 2018 : la justice se heurte à un refus des négociations à l'amiable
Le 24 mai 2018, les avocats des grands enfants de Johnny et de son épouse ont l'opportunité de trouver un arrangement. Mais leur rencontre face au juge n'aboutit à rien, aucun accord sur la succession n'ayant été trouvé. Laeticia Hallyday refuse de négocier à l'amiable et conteste la compétence du TGI. Il faudra attendre plusieurs mois avant que la question ne soit tranchée. Johnny et David Hallyday sur le plateau de Vivement Dimanche à Paris, le 11 décembre 2002.
Fabien Gallet
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© BestImage, Olivier Borde 7/1013 novembre 2018 : l'épineuse question des royalties
Moins d'un mois après la sortie de l'album posthume du rockeur, "Mon pays c'est l'amour", dont ventes battent des records, Laura et David décident de "faire geler par la justice une partie des royalties" en assignant en référé les trois maisons de disque de leur père, Sony, Universal et Warner, comme le révèle BFMTV le 13 novembre 2018 : "Ils souhaitent faire bloquer 75% de ces sommes, en résumé ce qui reviendrait à David, Laura, Jade et Joy si le droit français en matière d'héritage était appliqué". Finalement, le 18 décembre, le TGI décide que seuls 37,5% des revenus tirés des ventes de l'album seront mis sous séquestre. Laura Smet pendant la Fashion Week au Grand Palais à Paris, le 2 octobre 2018.
Fabien Gallet
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© BestImage, Dominique Jacovides 8/1028 mai 2019 : la justice française est compétente pour traiter l'affaire Johnny
Après des mois d'attente, le TGI de Nanterre se déclare compétent pour trancher le litige autour de l'héritage du Taulier, le juge estimant que "la résidence habituelle de Jean-Philippe Smet (était) en France", et non aux États-Unis. Un coup dur pour Laeticia Hallyday puisque cela signifie que les biens de son époux peuvent être répartis entre elle et les enfants du chanteur. Un héritage qui comprend des biens immobiliers (Marnes-la-Coquette : 13,2 millions d'euros, Saint-Barthélémy : 16 millions d'euros), les droits musicaux (1,53 million d'euros annuels) et les royalties (plus de 4 millions en 2018). Mais le 8 juillet 2019, elle décide de faire appel du jugement pointant du doigt la compétence française. Laura Smet, Johnny et Laeticia Hallyday au vernissage de l'exposition "Images et mode" au Petit Palais à Paris, le 29 septembre 2008.
Fabien Gallet
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© Abaca, Batard Patrick 9/1015 octobre 2019 : Laeticia enterre la hache de guerre
"Il est temps aujourd'hui d'éclaircir et d'apaiser, dans un dialogue constructif et serein, les incompréhensions et les querelles qui ont maintenant trop durées", écrit Laeticia Hallyday dans un post Instagram, le 15 octobre 2019. L'occasion d'expliquer sa décision de renoncer à contester la décision du TGI de Nanterre survenue trois mois plus tôt. "Je choisis la paix", assure la mère de Jade et Joy. Objectif : trouver un terrain d'entente avec David et Laura. Laeticia Hallyday à l'inauguration d'une place Johnny Hallyday à Toulouse, le 15 juin 2019.
Fabien Gallet
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© Abaca, ABACA 10/106 novembre 2019 : David et Laura souhaitent apaiser les choses
7 minutes : c'est la durée de l'audience qui s'est tenue à la cour d'appel de Versailles. La décision de l'épouse du défunt chanteur de ne pas faire appel de la décision du TGI fut prise en compte, tout comme l'annulation des 7 000 euros demandés par Laura et David à Laeticia Hallyday pour leurs frais d'avocats, "dans un souci d'apaisement", selon l'AFP. Une situation qui s'arrange mais qui ne met pas un terme à la bataille : plaidoiries et audiences devraient se poursuivre en 2020. Affaire à suivre, donc. Johnny et Laeticia Hallyday lors d'un défilé Christian Dior à Calabasas (USA), le 11 mai 2017.
Fabien Gallet
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