Richard Bohringer, sur son cancer : "J'ai eu beaucoup de chance de survivre"
Richard Bohringer reprend du service. À 74 ans, le comédien est de retour sur les planches dans la pièce Traîne pas trop sous la pluie. À cette occasion, c'est sur le plateau de LCI qu'il s'est confié, revenant sur la maladie qui a failli lui coûter la vie en 2014 et surtout l'importance d'avoir été soutenu par ses proches.
C'est un cancer du système nerveux contre lequel il a dû se battre pendant de longs mois. Fort heureusement, il en est sorti vainqueur. Aujourd'hui Richard Bohringer se considère à juste titre comme "un survivant". C'est ce qu'il expliquait au journal Le Parisien, le 07 mars dernier. "La vie a repris ce qu'elle pensait m'avoir donné en trop. C'est cher payé. Faut encore que je m'estime heureux, parce que j'étais dans l'oeil du cyclone", confiait l'acteur avant de revenir sur les prémices de cette terrible maladie : "Je jouais avec ma fille Romane en Suisse, à Vevey, et je suis tombé, quoi ! Tu te réveilles, t'es paralysé, tu parles plus, t'as plus de mémoire. T'as traversé les mers, les océans, et d'un coup, t'es que dalle. Et puis chimio, cortisone... J'ai fait un choc septique (...). Un truc de fou furieux".
Désormais, le père de Romane Bohringer est sur pieds, en rémission. Mais pour lui, le rapport entre la mort et la vie a considérablement changé. "Il faut vivre avec, et surtout essayer de ne pas trop en dire, de ne pas trop en lâcher, sauf ce qui pourrait encourager les autres à faire ce qu'il faut pour combattre cette saloperie, précise-t-il sur LCI. Moi, j'ai eu beaucoup de chance d'abord de survivre à ce truc du cerveau, mais en même temps de ne pas être trop esquinté".
Mais s'il a pu s'en sortir, c'est surtout grâce à ses proches, sa femme et ses enfants, toujours présents : "Ça a été fondamental. Je ne sais pas comment ferait un être tout seul en face de ce truc-là. C'est impressionnant quand même. C'est plus qu'encadrer, il ne faut pas partir... Donc à partir du moment où c'est demandé sur ce ton-là, c'est vrai qu'on se bat comme un chien", a-t-il expliqué avec émotion avant de ponctuer : "Mais c'est difficile".
publié le 16 mars, Fabien Gallet