Quand les politiques font leur mea-culpa
Lundi 6 février 2017, François Fillon a présenté ses excuses et s'est expliqué sur le "Penelope Gate". Avant lui, d'autres hommes, de Bill Clinton à Jérôme Cahuzac, ont eux aussi fait leur mea-culpa à la suite de scandales politiques.
François Fillon a fait ses excuses lors d'une conférence de presse télévisée. Obligé de s'expliquer sur les soupçons d'emplois fictifs concernant sa femme et ses enfants, il a déclaré : "C'était une erreur, je la regrette profondément et je présente mes excuses aux Français." Une défense publique quasi-indispensable en communication politique, dont le candidat des Républicains n'est pas le seul à s'être déjà servi.
Dominique Strauss-Kahn : les aveux de la "faute morale"
En septembre 2011, l'ancien directeur du FMI reconnaît au JT de TF1 avoir commis une "faute morale", évoquant sa relation avec Nafissatou Diallo, le 14 mai de la même année au Sofitel de New York. "Ce qui s'est passé est non seulement une relation inappropriée, mais plus que ça, une faute. Une faute vis-à-vis de ma femme, de mes enfants, de mes amis, mais aussi vis-à-vis des Français qui avaient placé en moi leur espérance du changement", avait alors confessé Dominique Strauss-Kahn.
Jérôme Cahuzac : "La spirale du mensonge"
En avril 2013, Jérôme Cahuzac, empêtré dans un scandale financier pour fonds non déclarés et comptes cachés en Suisse et à Singapour, avoue après 15 jours de silence médiatique, lors d'une interview télévisée à BFMTV : "J'ai commis une faute morale, une folle bêtise, une folle erreur (...) J'avais une part d'ombre (...) J'ai été pris dans la spirale du mensonge." L'ancien ministre du Budget a été condamné en première instance le 8 décembre 2016, à 3 ans de prison ferme et 5 ans d'inéligibilité.
Bill Clinton : l'affaire Lewinksy
C'est sans doute les excuses politiques les plus célèbres au monde. En 1998, Bill Clinton est contraint d'admettre, face aux preuves accablantes, la liaison qu'il a eue avec sa stagiaire Monica Lewinsky. À la télévision, il avoue avoir entretenu avec elle une relation "inappropriée", avoir été victime d'une "erreur de jugement" et parle d'une "faiblesse personnelle". Malgré tout, le Président américain n'ira pas jusqu'à présenter des excuses publiques.
publié le 7 février, Hélène Demarly