People

Mort de Coluche : Philippe Bouvard ne croit pas à la théorie de l'accident

©Max Colin, Abaca - Philippe Bouvard lors d'un enregistrement de Vivement Dimanche à Paris, le 3 mars 2014.

Près de 35 ans après la mort de Coluche, nombreux sont ceux qui remettent en cause la nature accidentelle de son décès. Parmi ces derniers, Philippe Bouvard, proche de l'humoriste, qui a révélé dans les colonnes du Midi Libre, le 11 janvier 2021, avoir de sérieux doutes quant aux circonstances de la mort du créateur des Restos du Coeur.

Le 19 juin 1986, Coluche perdait la vie dans un accident de la route. Lancé à vive allure sur une route des Alpes-Maritimes, l'humoriste a percuté une semi-remorque et n'a pas survécu à ces blessures. Une version officielle régulièrement remise en cause, car pour beaucoup, Coluche aurait en réalité été la victime d'un complot fomenté suite à l'annonce de sa candidature à la présidentielle en 1981. Pour Philippe Bouvard, qui était ami avec l'artiste engagé, il y a bien lieu de s'interroger sur les circonstances de ce décès.

"Coluche était un champion de moto, il était maître de sa machine et, ce jour-là, il sortait d'un garage, je connais les lieux, il débouchait dans une petite rue, avec une dénivellation", a expliqué Philippe Bouvard à nos confrères du Midi Libre avant d'ajouter : "Je ne le vois pas rouler à une vitesse telle qu'il n'ait pas pu éviter le camion. Cela m'a paru bizarre." Des doutes appuyés par les déclarations d'un témoin de la collision.

"Peut-être que ses enfants auraient besoin de savoir"

En mai 2017 dans les colonnes de Télé Star, Didier Lavergne, "pote" et maquilleur de Coluche, se souvenait de ce jour tragique : "C'était la première fois que je voyais un ami mourir devant moi." Et s'il préfère ne pas parler de théorie du complot, ce témoin de l'accident pointe néanmoins du doigt des circonstances troublantes et une version officielle qu'il juge inexacte : "Ce que je sais, c'est que j'ai vu un camion faire une manoeuvre improbable, sur une route improbable, allant décharger des graviers dans un endroit improbable. On a vu ce camion, lui aussi nous a vus. Tout le monde a écrit qu'on roulait comme des malades. C'est faux ! On roulait entre 60 et 80 km/h. Les aiguilles du compteur le prouvent !"

Rappelant par ailleurs que Coluche recevait de nombreuses menaces de morts à la fin de sa vie, le maquilleur dont le travail a été récompensé par un Academy Award en 2007 conclut en confiant qu'il doute cependant de la nécessité de rouvrir l'enquête : "Peut-être que ses enfants auraient besoin de savoir. Mais ils sont peut-être un peu comme moi, dans une forme de déni. Peut-être que je refuse simplement qu'il soit mort aussi bêtement."

publié le 12 janvier, Pierre Champleboux, Webedia

Liens commerciaux