Émilie Nougué
Le 5 juillet 2020, dans Vivement dimanche prochain sur France 2, Lisa Azuelos et Debora Kahn-Sriber sont revenues sur le traumatisme vécu par leur mère dans sa petite enfance et sur la façon dont cela a influé sur sa personnalité.
Ce dimanche, Michel Drucker rendait hommage à la regrettée Marie Laforêt, décédée le 2 novembre 2019 à 80 ans, en compagnie de Lisa Azuelos et Debora Kahn-Sriber, filles de l'artiste. Celles-ci ont alors évoqué le viol dont l'actrice et chanteuse (dont la carrière fait l'objet d'un coffret musical inédit) a été victime dans l'enfance. "Elle avait 3 ans donc c'est vraiment tout petit, mais de toute façon sur la pédophilie on est jamais assez grand", a expliqué la réalisatrice Lisa Azuelos.
"Ces témoignages d'amour étaient aussi une violence"
Longtemps enfoui en elle, ce traumatise n'a resurgi qu'en 1998. "J'ai revécu la scène d'un coup, ce qui a provoqué en moi une crise de larmes qui a duré trois jours et trois nuits. Ensuite, je n'ai pas pu en parler pendant à peu près six mois", avait alors expliqué Marie Laforêt à Paris Match.
"Ça lui a rééclairé toute une partie de sa vie, tout un trauma, a confié la fille aînée de l'artiste à Michel Drucker. C'est peut-être pour ça aussi qu'elle avait tant de mal à recevoir les applaudissements. Forcément, quand on est victime de pédophilie, l'amour est aussi très collé avec une violence, et pour elle, peut-être que ces témoignages d'amour étaient aussi une violence." Et de poursuivre : "Ça l'a privée un peu du sucre ou du sel de ce métier car elle était vraiment extraordinaire sur scène et les gens l'adoraient."