Le dernier amour de Pierre Bergé raconte leur rencontre : "C'était compliqué"

©CEDRIC PERRIN, BestImage - Pierre Bergé à Paris, le 4 mars 2017.
Dimanche 2 août 2020, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, Madison Cox a accepté pour la première fois de revenir sur sa relation avec Pierre Bergé, décédé en septembre 2017.
Méconnu du public car cultivant la discrétion, Madison Cox a rencontré l'homme d'affaires Pierre Bergé et le couturier Yves Saint Laurent à la fin des années 1970. "Un an et demi plus tard, j'ai été invité à Deauville où Pierre et Yves louaient une maison. J'étais un gamin qui découvrait ce monde français un peu à part. Puis, on a entamé une histoire plus intime avec Pierre Bergé", s'est-il souvenu auprès du JDD.
"La jalousie a fini par s'installer"
Pierre Bergé et Yves Saint Laurent étant déjà amants, un ménage à trois a alors débuté entre l'Américain et les deux grands noms de la mode. "C'était compliqué, a reconnu Madison Cox. Au début, on se voyait tous les trois. Mais la jalousie a fini par s'installer, de la part de Saint Laurent. Ce n'était pas très sain pour chacun (...) J'étais jeune et intimidé, j'avais peur d'être écrasé par ces deux hommes à fort caractère et au statut important." Aussi a-t-il décidé de partir aux États-Unis, où il est alors devenu paysagiste.
Ce n'est qu'en 1990 que Madison Cox a revu Pierre Bergé, entre temps séparé d'Yves Saint Laurent (tous deux sont néanmoins restés amis). À partir de là, les deux hommes ne se sont plus quittés et se sont unis six mois avant la mort de Pierre Bergé. "Je lui ai dit que j'avais entamé des démarches pour avoir la nationalité française. Pierre a proposé que l'on se marie pour aller plus vite", a-t-il confié.
"Notre union était aussi une manière pour lui de concrétiser et valider le mandat qu'il m'avait donné", a ajouté Madison Cox. Désormais président de la Fondation Yves Saint Laurent à Paris et de la Fondation Jardin Majorelle à Marrakech, il s'attache à faire perdurer les mémoires de son mari et de son ami.
publié le 3 août, Émilie Nougué