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Rentrée littéraire : 10 livres à feuilleter de toute urgence

567. C'est le nombre de romans qui composent cette rentrée littéraire 2018. Parmi eux, on retrouve évidemment des habitués de cet événement, mais aussi de nouveaux auteurs qui signent leur premier roman, ainsi que 186 écrivains étrangers. Zoom sur 10 oeuvres qui ont particulièrement attiré notre attention.

  • © DR, Albin Michel 1/10

    "Les prénoms épicènes" d'Amélie Nothomb

    Impossible de parler de rentrée littéraire sans inclure Amélie Nothomb. Si l'année dernière avec "Frappe-toi le coeur" l'auteure explorait la relation mère-fille, avec "Les prénoms épicènes" - comprendre les prénoms sans genre puisque ses personnages se prénomment Dominique, Claude et Épicène - elle s'intéresse aux liens entre un père et sa fille, alors que celui-ci n'a que très peu de temps à lui consacrer, trop occupé par son travail. Entre vengeance et haine, amour et jalousie, Amélie Nothomb livre ici un nouveau roman impossible à lâcher. "Les prénoms épicènes", Amélie Nothomb, Albin Michel (2018).

    Solène Filly

  • © DR, Seuil 2/10

    "Les cigognes sont immortelles", d'Alain Mabanckou

    Direction Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville, et le quartier de Voungou où habite un certain Michel qui mène une vie ordinaire avec ses parents. Mais en mars 1977, le quotidien du collégien va connaître un changement brutal lorsque le président Marien Ngouabi est assassiné à Brazzaville. Avec "Les cigognes sont immortelles", Alain Mabanckou entraîne son lecteur au coeur de la décolonisation du Congo et raconte un pan de l'Histoire de l'Afrique à travers les yeux d'un adolescent, qui observe, parfois sans comprendre, ce qui se joue autour de lui. "Les cigognes sont immortelles", Alain Mabanckou, Seuil (2018).

    Solène Filly

  • © DR, L'arbalète / Gallimard 3/10

    "Tenir jusqu'à l'aube", de Carole Fives

    "Tenir jusqu'à l'aube", c'est le quotidien d'une jeune mère célibataire qui, vivant seule et travaillant chez elle, consacre toutes ses journées à son petit garçon de 2 ans. Une vie parfois étouffante jusqu'à ce soir où, alors qu'il est profondément endormie, elle s'autorise à sortir, l'espace de quelques minutes, à côté de son appartement. Une bouffée d'air qui lui donne l'envie de recommencer, encore et encore, jusqu'à élargir son périmètre et d'allonger ses soirées, telle la chèvre de Mr Seguin, dont elle raconte l'histoire tous les soirs à son fils. "Tenir jusqu'à l'aube", Carole Fives, L'arbalète / Gallimard (2018).

    Solène Filly

  • © DR, Seuil 4/10

    "Frère d'âme", de David Diop

    Avec son premier roman, sélectionné pour concourir au prix Renaudot, David Diop donne une voix aux tirailleurs sénégalais, envoyés sur le front avec l'armée française pendant la Première Guerre mondiale. À travers la vie d'Alfa, qui verra son meilleur ami, son "Frère d'âme", tomber à côté de lui, on (re)découvre le calvaire des tranchées et le quotidien des soldats. La disparition de son ami fera sombrer Alfa dans la folie et lui fera questionner jusqu'à son identité lorsqu'il sera évacué à l'arrière. "Frère d'âme", David Diop, Seuil (2018).

    Solène Filly

  • © DR, Philippe Rey 5/10

    "Au grand lavoir", de Sophie Daull

    Que feriez-vous si vous vous retrouviez face à l'assassin de votre mère ? Sophie Daull nous fait découvrir cette situation à travers les yeux de celui qui, justement, trente ans plus tôt, a commis un crime. Désormais, il a mis son passé de côté et mène une existence tranquille en tant qu'employé des Espace verts à Nogent-le-Rotrou. Jusqu'au jour où il apprend que la fille de sa victime est de passage dans la librairie de sa ville pour dédicacer son premier livre. "Au grand lavoir", Sophie Daull, Philippe Rey (2018).

    Solène Filly

  • © DR, Grasset 6/10

    "Ásta", de Jón Kalman Stefánsson

    Ásta, c'est le prénom d'une grande héroïne de la littérature islandaise. Mais c'est aussi celui d'une petite fille, née dans le Reykjavik des années 1950, dont les parents ont choisi le prénom dans l'espoir qu'il lui porte chance. Jón Kalman Stefánsson nous fait découvrir l'Islande à travers deux destins et deux époques différentes : celle de Sigvaldi et Helga, puis celle de leur fille, Ásta. Un roman fait de souvenirs et d'une constante quête du bonheur, entre solitude et mélancolie. "Ásta", Jón Kalman Stefánsson, Grasset (2018).

    Solène Filly

  • © DR, Denoël 7/10

    "Oublier mon père", de Manu Causse

    Comment se construire avec une mère autoritaire qui vous oblige à oublier jusqu'à l'existence d'un père qui a disparu prématurément ? C'est tout le sujet de ce roman qui voyage de la Suède à la France, du présent au passé, et aborde, en autres, la question de l'identité masculine, du harcèlement scolaire, et des relations toxiques à travers l'histoire d'Alexandre qui, un jour, va se découvrir une passion pour la photographie, et un point commun avec son père. "Oublier mon père", Manu Causse, Denoël (2018).

    Solène Filly

  • © DR, Grasset 8/10

    "Idiotie", de Pierre Guyotat

    Avec "Idiotie", Pierre Guyotat signe son quatrième récit autobiogaphique. Un style inimitable pour traiter de son entrée dans l'âge adulte, de 1958 à 1962, alors qu'il est appelé à 18 ans pour faire la guerre en Algérie. De sa fugue à Paris suite au décès de sa mère, à sa première fiction "Sur un cheval", et jusqu'à son arrestation par la Sécurité militaire qui l'accuse de complicité de désertion, on assiste aux débuts d'un auteur qui se savait écrivain dès l'âge de 14 ans mais qui cherchait encore sa voix, et aux évènements qui viendront nourrir sa plume. "Idiotie", Pierre Guyotat, Grasset (2018).

    Solène Filly

  • © DR, Gallimard 9/10

    "Swing Time" de Zadie Smith

    Avec "Swing Time", Zadie Smith nous conte l'histoire de deux petites filles métisses dans le Londres des années 1980, mais aussi le racisme ordinaire auquel elles doivent faire face au quotidien, elles, les deux seules Noires du cours de danse de leur quartier. On les suit alors de leur amitié fusionnelle à l'école jusqu'à leur vie d'adultes, mais au fil des pages, une jalousie apparaît entre les deux jeunes filles devenues jeunes femmes, jusqu'à ce qu'elles deviennent ennemies. "Swing Time", Zadie Smith, Gallimard (2018).

    Solène Filly

  • © DR, Albin Michel 10/10

    "Ce coeur qui haïssait la guerre", de Michel Heurtault

    Anton est un jeune Allemand passionné par la conquête de l'espace. Et pour cause, celle-ci n'en est qu'à ses débuts au lendemain de la Première Guerre mondiale. Mais lorsque Hitler arrive au pouvoir, les ingénieurs comme lui sont recrutés par l'Armée et les rêves de découvertes se transforment plutôt en cauchemars de destruction. Prisonnier de son époque, il va trouver une sorte de libération grâce à l'aide de deux femmes qui vont l'encourager à entrer en résistance contre le nazisme. Un ouvrage saisissant signé Michel Heurtault, auteur de "L'Étrangère" et "Le Bal défendu". "Ce coeur qui haïssait la guerre", Michel Heurtault, Albin Michel (2018).

    Solène Filly

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