Gomorra, Tokyo Vice... 10 livres qui transportent au coeur de la mafia
Mafia : un seul mot pour beaucoup de frissons. Journalistes, locaux ou tout bonnement ancien membre d'une des organisations, ces auteurs emmènent le lecteur dans l'impressionnant et sans pitié mécanisme de ces groupes obscurs qui s'étendent sur tous les territoires et tous les secteurs d'activité... comme une pieuvre. Dix ouvrages pour tenter de mieux cerner les mafiosi !
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© DR, Éditions Gallimard 1/10"Gomorra" de Roberto Saviano
Au péril de sa vie, Roberto Saviano use de sa plume pour exposer l'état d'un Naples désabusé par l'emprise de la Camorra. Sous sa double casquette de journaliste, il a enquêté en profondeur sur ce sujet de société avant d'oser poser les mots dans un livre devenu rapidement best-seller, avec quatre millions d'exemplaires vendus dans le monde. Bien qu'il soit contraint de vivre sous protection policière depuis la publication, son audace a été récompensée du "prix Giovanni-Falcone pour la Justice" remis par le conseil de l'Europe et par une adaptation sous forme de série qu'il dirige. "Gomorra" de Roberto Saviano dans la collection Connaissance des éditions Gallimard. 368 pages, 21€30.
Elodie Falco
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© DR, Éditions Robert Laffont 2/10"Le Parrain" de Mario Puzo
Francis Ford Coppola doit le carton plein de sa trilogie cinématographique aux écrits éponymes de Mario Puzo. Le livre paraît en 1969 en Italie. Le récit s'inspire d'un florilège de faits divers et des personnalités de véritables mafieux, des éléments recueillis par l'écrivain d'origine napolitaine lorsqu'il était encore journaliste. L'iconique clan sicilien retourne en librairie en 2013 lorsque, à titre posthume, son complice Ed Falco termine d'écrire son dernier roman : "La Famille Corleone". Une lecture qui ne peut pas se refuser ! "Le Parrain" de Mario Puzo dans la collection Pavillons Poche aux éditions Robert Laffont. 832 pages, 12€50.
Elodie Falco
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© DR, Éditions Points 3/10"La Griffe du Chien" de Don Winslow
Le spécialiste des polars James Ellroy dira de lui qu'il est le "plus grand roman sur la drogue jamais écrit" : "Un roman effrayant et triste, une vision grandiose de l'Enfer et de toutes les folies qui le bordent." L'histoire qui se déroule à la frontière américano-mexicaine narre un incroyable chassé-croisé de personnages corrompus qui flirtent tous ouvertement avec l'illégalité, des membres de l'autorité religieuse aux mafieux new-yorkais en passant par des narcotrafiquants latinos. Chaud devant ! "La Griffe du Chien" de Don Winslow dans la collection Points Policier des éditions Points. 840 pages, 9€70.
Elodie Falco
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© DR, Folio 4/10"Malavita" de Tonino Benacquista
Il y a certains emplois dont il est impossible de se défaire, même en prenant sa retraite. En emménageant dans un village normand avec sa famille, Fred Blake, de son vrai nom Giovanni Manzoni, pensait tirer un trait définitif sur son passé de mafieux. Finalement, il se décide à écrire ses mémoires. Un récit qui ne manque pas de mordant, adapté au cinéma par Luc Besson avec Robert de Niro dans le rôle principal et Martin Scorsese en producteur exécutif. "Malavita" de Tonino Benacquista dans la collection Folio des éditions Gallimard. 384 pages, 8€50.
Elodie Falco
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© DR, Éditions Manufacture de Livres 5/10"Ma vie" d'Al Capone
Le légendaire Al Capone alimente nombreux mythes à son égard mais qui de mieux que lui-même pour raconter l'homme derrière le personnage ? Contacté par un journaliste ayant l'ambition de faire sa biographie, le truand le plus respecté des États-Unis s'est prêté à une série d'entretiens en 1939. Malheureusement, Scarface n'est pas facile à attraper et prend un malin plaisir à se jouer de son interviewer qui décide d'abandonner son projet. Les notes seront finalement publiées et donnent lieu à de passionnantes mémoires. Au lecteur de croire, ou non, les dires du gangster ! "Ma vie" d'Al Capone aux éditions Manufacture de Livres. 240 pages, 8€90.
Elodie Falco
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© DR, Éditions Marchialy 6/10"Tokyo Vice" de Jake Adelstein
À 24 ans, l'Américain Jake Adelstein intègre la rédaction du quotidien japonais Yomiuri Shinbun, au service "police-justice". Son métier lui impose une immersion au coeur du versant sombre du pays du Soleil Levant. "Pour cela, il n'hésite pas à s'enfoncer dans les quartiers rouges de la capitale, dans les entrailles du vice et de la décadence. Approché par les yakuzas, il devient leur interlocuteur favori tout en restant un informateur précieux pour la police. Une position dangereuse, inédite et ambivalente, aux frontières du crime, qui incite Jake Adelstein à entrer dans un jeu dont il ne maîtrise pas les règles", résume la maison d'édtion Marchialy. Roberto Saviano ("Gomorra") s'est lui même avéré conquis par ce récit ! "Tokyo Vice" de Jake Adelstein aux éditions Marchialy. 480 pages, 21€50.
Elodie Falco
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© DR, Éditions J'ai Lu 7/10"Pablo Escobar, mon père" de Juan Pablo Escobar
Si le terme utilisé n'est pas le même pour l'Amérique du Sud, les cartels fonctionnent comme les mafias. Ces dernières années, l'illustre narcotrafiquant a été au coeur d'une vague de réutilisation de son histoire : films, séries, livres... À la grande tristesse des Colombiens, Pablo Escobar est presque devenu un symbole "branché". Surfant sur cette mode mais ne cherchant pas à dresser un portrait lisse de son père, Escobar Junior conte "le portrait et l'intimité d'un homme tout en contradiction : généreux, père de famille aimant, mais aussi capable d'une violence et d'une cruauté inouïes, il fut tantôt célébré comme un Robin des Bois, tantôt craint comme le chef impitoyable du Cartel de Medellín". "Pablo Escobar, mon père" de Juan Pablo Escobar aux éditions J'ai Lu. 480 pages, 7€60.
Elodie Falco
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© DR, Éditions Manufacture de Livres 8/10"Lucky Luciano - Testament" de Martin Gosch et Richard Hammer
Lucky Luciano a dicté ses mémoires avec la condition de les publier dix ans après sa mort. Ce mafieux italo-américain aurait été la source d'inspiration première de Mario Puzo pour créer son "Parrain". Après quelques arrangements forcés par le déversement de sang, il devient le "capo di tutti capi", le numéro 1 et donc le plus puissant des cinq familles de la Cosa Nostra. "Lorsque les États-Unis s'engagent dans la Seconde Guerre mondiale, Lucky Luciano profite de la situation : c'est lui qui contrôle les ports américains, pièces maîtresses de l'effort de guerre. Les services secrets vont aussi l'utiliser pour faciliter le déroulement de l'invasion de la Sicile en 1943. Considérant les énormes bénéfices potentiels d'un marché en pleine expansion, il va, à la fin de sa vie, tisser des liens avec les mafias italiennes et organiser le trafic international de stupéfiants avec les Corses et la pègre marseillaise", explique la Manufacture de Livres. "Lucky Luciano - Testament" de Martin Gosch et Richard Hammer aux éditions Manufacture de Livres. 512 pages, 22€90.
Elodie Falco
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© DR, Éditions Fayard 9/10"Repenti" de Claude Chossat
Si les mafias italiennes, japonaises ou encore russes sont parmi les plus citées, le grand banditisme français a aussi sa réputation et son lot de gros durs. L'homme de main d'un ancien parrain du gang de la Brise de Mer a pris la fuite pour se réfugier en Suisse, loin des mafieux mais pas forcément loin de toutes représailles. Sans tabou, il raconte son "métier" si particulier dans son livre "Repenti". "Repenti" de Claude Chossat aux éditions Fayard. 212 pages, 19€.
Elodie Falco
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© DR, Flammarion 10/10"Le Jour de la chouette" de Leonardo Sciascia
Sous la forme d'un roman policier, l'oeuvre de Leonardo Sciascia, publiée en 1961, cache une grande profondeur politique. À la fin des années 1950, le lecteur suit une enquête criminelle en Sicile alors que l'île est gangrénée par la Cosa Nostra. La Pieuvre a le bras long. Elle impacte et domine tous les secteurs. L'auteur fait éclater cette omertà au grand jour. Ses écrits lui valent de devenir une figure influente de son pays. "Le Jour de la chouette" de Leonardo Sciascia dans la collection GF aux éditions Flammarion. 192 pages, 6€90.
Elodie Falco
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