Que faire en cas de cambriolage ?
Que le cambriolage ait abouti ou non à un vol, il s'agit d'une effraction de domicile. Une mésaventure souvent très difficile à vivre. Mais alors, comment agir après avoir découvert que son intimité a été violée de la sorte ?
Selon le ministère de l'Intérieur près de 249 000 cambriolages ont eu lieu en France en 2017. Comment gérer une telle situation ? Quelles sont les démarches à suivre ? Comment percevoir une indemnisation ? Éléments de réponse.
Déclarez le sinistre auprès des autorités
Vous venez de vous rendre compte qu'une fenêtre a été brisée, que la serrure de votre porte a été forcée, qu'il manque des objets de valeur (pécuniaire ou sentimentale)... S'il est difficile de se remettre, mieux vaut garder son calme et ne pas céder à la panique. Première chose à faire : alertez les autorités. Vous avez légalement un délai maximum de 24 ou 48 heures après le sinistre pour déposer plainte, au commissariat ou à la gendarmerie. Attention de laisser les pièces visitées par les cambrioleurs en état. Vous pouvez même prendre en photo les lieux en guise de preuves.
Lors de votre dépôt de plainte (ou d'une main courante), veillez à en demander au moins deux copies. Elles seront à envoyer à votre assurance accompagnées d'une déclaration écrite relatant le vol, et, si vous êtes locataire et que vous avez remarqué un cas de vandalisme (fenêtre brisée, porte abîmée...), à l'assureur de votre propriétaire.
Contactez votre assureur
Après avoir contacté les forces de l'ordre, joignez votre assureur. Selon le Code des assurances, vous avez deux jours ouvrés après le cambriolage pour déclarer le sinistre et le vol si vol il y a eu. Appelez et envoyez une lettre recommandée avec accusé de réception dans laquelle doit apparaître : votre numéro de contrat, la date à laquelle vous avez pris connaissance de l'effraction, ainsi que vos coordonnées et celles de potentiels témoins. Ajoutez-y la copie du dépôt de plainte et la liste des objets dérobés et/ou abîmés par les cambrioleurs si vous avez eu le temps de la dresser. Si ce n'est pas le cas vous pourrez l'envoyer plus tard.
Mieux vaut en tout cas ne pas laisser traîner les choses car l'assureur pourrait refuser d'appliquer sa garantie ou bien restreindre l'indemnisation à laquelle vous prétendez.
Appelez votre banque
Dernier numéro important à composer : celui de votre banque, que vos chéquiers, papiers ou cartes bancaires aient été dérobés ou non. Qui vous dit en effet que le ou les cambrioleurs n'ont pas relevé les codes de votre carte de paiement pour effectuer des achats sur Internet ?
Un numéro d'urgence est disponible 24/24h et 7/7j. L'occasion si besoin de faire opposition à des achats qui auraient été effectués à votre insu et/ou de demander le remplacement de votre carte.
Dressez la liste des objets dérobés ou abîmés
Puis vient l'épreuve la plus difficile, notamment psychologiquement : remettre de l'ordre dans votre intérieur et dresser la liste des objets volés ou dégradés (ne les jetez donc en aucun cas). Sur cette liste, précisez l'année d'achat et le prix de chaque objet pour évaluer le montant des pertes.
Vous avez des factures à votre nom (achats ou réparations), des photos, des certificats de garantie, des relevés de cartes de crédits ou encore des actes notariés (notamment pour les objets obtenus sans facture comme dans le cadre d'un héritage) : n'hésitez pas à vous en servir. Il s'agit-là de preuves qui pourront jouer en votre faveur dans le dossier que vous devez constituer et envoyer à votre assureur afin d'être indemnisée comme il se doit.
En ce qui concerne les réparations urgentes (serrure, fenêtre...), votre assureur peut dépêcher un professionnel sur place rapidement sans qu'un expert ne soit obligé de passer en amont.
publié le 23 novembre, Fabien Gallet