À quelles aides peut-on prétendre quand on est veuve ?

©pressmaster, Adobe Stock - Il est important de se renseigner sur les conditions pour recevoir de l'argent après le décès de son conjoint.
La vie n'est pas toujours tendre. Après la perte de votre conjoint peuvent s'ajouter des difficultés financières à devoir gérer. Heureusement, il existe des aides parfois peu connues. En voici quelques-unes pour vous soulager d'un poids.
La pension de réversion, attribuée selon certaines conditions de revenus
La pension de réversion s'établit de deux façons : soit vous percevez une partie de la retraite de votre conjoint, soit, si ce dernier n'était pas encore retraité et qu'il était salarié, une partie de ses revenus pourra vous être réattribué, mais sous certaines conditions seulement. Pour être éligible à la pension de réversion, l'épouse survivante doit avoir au moins 55 ans, avoir été mariée au défunt, et être en mesure de fournir un acte de naissance, mais sont également pris en compte vos ressources et le nombre d'enfants qu'il vous resterait à charge âgés de moins de 18 ans.
L'allocation veuvage, éligible jusqu'à 55 ans et pas un jour de plus
Première condition et pas des moindres pour toucher l'allocation veuvage : être âgée de moins de 55 ans ! Cette aide est versée au moment du décès du conjoint et cesse dès lors que vous vous remariez ou que vous atteignez plus de 55 ans. Dans le deuxième cas, on vous proposera alors de faire une demande pour une pension de réversion. À noter que pour obtenir l'allocation veuvage, vous deviez être mariée ou pacsée avant le décès de votre conjoint. En effet, le concubinage n'est pas considéré comme éligible à cette aide.
Le capital décès de la Sécurité sociale, accordé sous certaines conditions
La capital décès peut être versé soit par la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) dont dépendait le défunt, soit par la sécurité sociale agricole (MSA). Il permet à la veuve et à ses proches de pouvoir anticiper les dépenses liées au décès comme l'organisation de l'enterrement.
Toutefois, cette aide peut être allouée seulement dans certains cas. En effet, la personne décédée doit :
• Avoir exercé une activité salariale au moins 3 mois avant sa disparition ;
• Être titulaire d'une pension d'invalidité ;
• Percevoir une rente accident du travail ou de maladie professionnelle d'un taux d'incapacité d'au moins 66,66% ;
• Percevoir des allocations chômage ;
Toutefois, si votre conjoint décédé touchait une pension de retraite, vous n'aurez pas droit au capital décès de la sécurité sociale. Cette aide est versée sous forme de forfait dont le montant est revalorisé chaque année. En 2022, son montant était de 3290 euros.
L'aide décès de la CAF, qui diffère selon le département où l'on vit
La CAF se tient également garante en cas de la perte d'un conjoint. Il est important de retenir que seule la CAF de votre département pourra vous attribuer cette aide. Autrement dit, les montants et les conditions peuvent être différentes d'un département à un autre. Pour connaître vos droits, vous devez contacter votre CAF départementale.
L'allocation décès Pôle emploi, sous certaines conditions
Cette allocation décès est versée seulement si votre conjoint décédé était inscrit à Pôle emploi et en cours d'indemnisation la veille du décès. Que vous soyez en concubinage, mariée ou pacsée au défunt, vous aurez droit à toucher cette allocation.
Elle correspond à 120 fois le montant journalier de l'allocation chômage à laquelle le défunt avait droit, ce qui est équivalent à 4 mois d'allocations chômage, comme le précise le site du Service Public. De plus, elle prend en compte votre situation, notamment si vous avez des enfants en charge. Dans ce cas, elle peut être majorée jusqu'à 45 fois le montant journalier de l'allocation (soit 1,5 mois d'allocation) par enfant à charge.
publié le 20 février, Mathilde Dandeu, Webedia